Delhi

L’arrivée à Delhi est un choc pour ceux qui n’y sont pas préparés, et aussi pour ceux qui croyaient l’être. Des ruines en guise d’habitation, des gens qui mangent, boivent et dorment à même le bitume, un immense nuage de poussière permanent, des millions de déchets nauséabonds omniprésents, à se demander comment l’homme peut arriver à de telles horreurs.

Les centres touristiques, loin de ces pistes affolantes, ont quelques oeuvre historiques (touristiques) intéressantes : une grande enceinte qui accueille notamment le tombeau de l’empereur moghol Humayun ( ~1500 ap. JC), le site Qutub Minar (~1200 ap. JC) où le minaret du même nom le plus haut de l’Inde jouxte un pilier de fer intact malgré ses 1600 ans d’exposition aux pluies, vents et poussières, le fort rouge que je n’ai pas eu le temps de visiter mais qui est très imposant de l’extérieur avec ses énormes bloc de sable rouge, et le Lotus temple qui est un chef-d’oeuvre d’architecture moderne.

Humayun’s tomb c’est beau, mais de l’autre côté de l’enceinte, la pauvreté est bien présente :

Un Indien dans la ville

Qutub Minar

Qutub Minar

Fort rouge :

Lal Qila

Humayun’s tombHumayun's tomb

La structure du Lotus temple en maquette

Lotus temple - structure

Lotus temple :

Lotus temple

La sécurité sur un chantier de rénovation d’un monument : pieds nus, sautant d’un étage à l’autre alors que la structure croit subir un séisme :

Sécurité sur le chantier

Le lotus temple se veut être l’unificateur de toutes les religions en une qui ne parlerait que de foi, la foi suffirait en elle-même à faire une religion. Côté religieux mis à part bien qu’intéressant, cette fleur de lotus fait de loin penser aux tranches d’orange qui composent l’opéra de Sydney, avant de comprendre que celui-ci est fait de marbre recouvrant une structure métallique. Ce lotus, symbole de la beauté divine hindouiste, est entouré de 9 pataugeoires qui, outre leur fonction esthétique, servent à la ventilation naturelle de ce lieu sacré percé au milieu de sa toiture, un peu à la façon du panthéon de Rome.

Conseil aux voyageurs : ne débarquez pas en Inde sans carte ni aucune information sur le mode de vie car croyez-en ma courte mais suffisante expérience, c’est très déstabilisant, sans parler des rickshaws,  qui vous mènent dans les agences de voyage qui vous promettent monts et merveilles pour des sommes qui paraissent raisonnables pour nous européens mais qui sont en réalité exorbitantes, sans écouter un mot de l’endroit où vous voulez aller.

Petites expériences personnelles : je me suis sauvé d’un rickshaw sans payer alors qu’il me baladait n’importe où mais là où je ne voulais pas, j’ai acheté un séjour d’un mois au prix fort alors que la prestation à l’air miteuse, les gens me regardent comme si j’étais un extraterrestre et se moquent de moi ouvertement en hindi, je n’ai mangé que 2 repas indiens en 2 jours et bu que quelques gorgées d’eau de peur d’attraper toute maladie, je n’ai pris que quelques photos par respect pour ceux qui vivent dans la rue où l’hygiène est une notion à inventer, j’ai voulu faire des économies en ne pas payant un chauffeur rickshaw mais je lui ai finalement donné l’alchimiste alors qu’il avait l’air sympa (façade, il voulait mon pognon le bougre), je ne me préoccupe pas de l’apparence que j’ai : j’aurais toujours l’air nickel chrome à côté de ce que je peux voir… le « je » a-t-il vraiment un sens ici ?

5 réflexions sur “Delhi

  1. J’ai pensé que tu vas faire un couchsurfing en Inde, non? Je crois qu’il est normal, le choc des cultures. Dans un pays emergent, les touristes sont considérés comme la source de l’argent, parce que la plupart des gens ne rêvent jamais d’aller n’importe où. Il m’arrive aussi même en Indonésie (où je parle la langue) parce que tout le monde qui voyagent en Indonésie sont en général des indonésiens qui ont de l’argent et prêt à le dépenser (ils travaillent dur et n’ont jamais de longues vacances). Mais le plus important est que tu profite bien le voyage au plus et je peux voir que c’est ce que vous faites en ce moment. Delhi est impressionnant sur ton écriture. Tiens au courant!

    • Le couchsurfing en Inde n’est pas chose facile, tu tombes toujours sur des guesthouses et non pas des hôtes à titre gratuit, donc j’ai abandonné cette idée après avoir reçu une bonne trentaine de réponses avec des offres commerciales. Je te comprends pour tes voyages en Indonésie, en Inde c’est pareil, il n’y a pas de cible particulière pour les touristes, qu’ils soient indiens ou étrangers, ils sont traités comme des dollars.

  2. Je te comprends tout à fait. Pas évident de commencer par l’Inde, c’est déroutant et on en ressort pas indemne mais au moins tu seras rodé pour la suite 🙂 Comme tu l’explique, les Rickshaws sont de vrais rapaces, je me suis sentie agréssée à plusieurs reprises et j’en devenais méchante à force. Il faut tout le temps rester alerte pour débusquer l’entourloupe, ils sont tellement commissionnés par les agences de voyage qu’ils en oublient toute éthique professionnelle. J’ai bien aimé l’anecdote de l’alchimiste. Continue ta belle aventure 🙂

  3. Salut neveu ! Dure dure la picouse !? Lorsque je suis arrivé à La Paz Bolivie, la nuit je n’ai pas bien réalisé. Et le matin en regardant par la fenêtre j’ai presque eu peur de descendre dans la rue. Et pourtant ce n’est pas l’Inde… Mais le premier contact et la première expérience sont assez surprenantes ! Voire déstabilisants. Et de se retrouver en cible des regards dans la rue…. A bientôt !

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