Ce fabuleux trek d’une petite dizaine de jours pour les marcheurs est une vraie poésie, un festival de paysages et de couleurs sur 220 km et 10 000 m de D+.
Pour se mettre dans ce bain festif, rien de mieux que de prendre le bus local depuis Kahtmandu pour Biretanti, 8h de bus dans des conditions joyeusement inconfortables.
Puis du début à la fin, à chaque flan de montagne passé, chaque col franchi, chaque changement de vallée, c’est un nouveau décor, un nouveau monde : des pics les plus saillants aux plateaux les plus bas, des ruisseaux aux immenses rivières qui dessinent les gorges en passant par des cascades à la limite du fantastique, des jardins d’oignons, de patates, de menthe, d’épinards aux bananiers en passant par les rizières, les orangers, les champs de blé ou de colza, des hauteurs de 800 à 8000m (Manaslu), des pentes douces aux vertigineuses, des forêts alpines aux déserts chaotiques, des villages retirés villages vacances, du pauvre paysan au riche investisseur immobilier (Takhali), des constructions de tôles aux magnifiques bâtissent de pierres parfaitement taillées par la main du népalais, des barrages derniers cris mis en place sous la supervision du voisin chinois au labourage bovin en passant par les aéroports, du pont piéton suspendu en bois au pont routier métallique rigide, du dal baht au burger en passant par le momo frit ou steamed, de la bouteille d’eau de 40 à 200 nrps. Sans être exhaustif, c’est dire !, tout y est.
On ne s’habitue à rien, impossible. C’est dans un calme implacable que les neurones s’agitent à la recherche vaine de répit pour le plus grand plaisir du randonneur.
La marche en elle-même est d’un niveau facile, surtout pour les habitués des Alpes, le sol n’étant jamais techniquement exigeant.Le climat, même en janvier, est clément la journée lorsque le soleil nous guide. Passé 3000m, il fait froid la nuit mais les lodges sont équipés de couettes très chaudes. 4000m, le froid d’installe dès que le soleil disparaît derrière les montagnes ou un nuage malvenu ; le souffle peut changer et les premiers symptômes du mal de montagne apparaître. 4500m : la nuit est un moment douloureux à passer : soif, bouteille gelée, mal de tête, on ne languit qu’une chose : en découdre avec le col mythique de Thorung juché à 5400m, où l’absence de plus mène à l’absence de neige sur l’intégralité du parcours si on a de la chance..
Beaucoup de personnes arrêtent la marche dès le col de passé, ce qui est bien dommage au vu de tout le reste du trek qui est humblement magique.
Vue de l’hôtel sur le géant fishtail (6997 m) :
Tempête de neige à Poon Hill où l’on est censé venir admirer la vue sur tout le massif :
Vue sur les terrasses cultivées :
Magnifique pont en bois fait maison, très instable mais solide :
Tentavie fébrile de passage de ce pont :
Toitures métalliques à Totepani où l’on ruse pour combattre le vent :
Transport écologique de matériaux de construction, à dos d’âne :
Un homme qui s’affaire dans les champs :
Homme qui se courbe sous le poids écrasant du bois qu’il transporte :
Sac à dos fait main pour transporter du bois, des briques ou des herbes :
Entrée du magnifique village de Marpha, pays de la pomme :
Lit de rivière en saison sèche :
Paysage désertique de montagne :
Après le Thorung pass, c’est momo time :
Four solaire pour cuisiner les momos et autres plats locaux à plus de 3500 mètres :
Thorung La Pass, 5400m, on y est, mais les maux de tête nous empêchent d’y rester :
A Manang, excités par l’approche des 4000m, barre jamais franchie jusqu’à présent :
Le matin, c’est pain tibétain :
Des yaks sur le plateau de Manang :
A Nawag, 3800m, il commence à faire froid, surtout quand le soleil joue à cache-cache :
Maison en construction à Danakyu :
Moi sur une des nombreuses passerelles du parcours :
Tal, surprenant plateau après une pénible montée :
François sur une autre passerelle :
Un barrage en construction, gérée par une délégation chinoise, pour exploiter l’énergie hydraulique :